- On n’imagine pas un vernissage sans discours. Au Socle, tout est différent. D’abord parce que c’est sur l’espace public, donc ouvert à tous. Et puis parce que Paris a décidé de faire sa Nuit Blanche le jour où nous comptions ouvrir la Boite de Pandore et présenter notre version de ce mythe.
Les remerciements sont sortis de la boîte
- Merci à vous d’être venues si nombreuses et si nombreux, pour nous avoir choisis comme l’œuvre et l’événement à voir absolument
- Merci aux artistes Daniela Capaccioli & Nicolas Amar d’avoir imaginé cette œuvre si singulière, puisqu’elle tourne et qu’elle fait joyeusement référence à tellement de choses
- Merci à Eline Cottenceau qui honore l’œuvre par sa performance chorégraphique hors normes
- Merci à la Ville de Paris et à ses services qui depuis 4 ans soutiennent l’initiative du Socle et aux représentants du Conseil de quartier qui veillent si attentivement à ce qui se passe sur cette placette toujours sans nom
- Merci à Marc, le galeriste voisin, qui en mettant à notre disposition un petit local technique nous apporte un appui essentiel
- Merci à Thomas, le régisseur, à Paolo et à nos partenaires
- Merci à tous les donateurs annuels du Socle. Que de mondes généreux nous côtoyons !
Pandore et le Socle : toute une histoire
- Cette installation est l’aboutissement du rêve de 2 artistes qui connaissaient bien ce piédestal, cette boîte blanche ; ils voulaient aller voir ce qu’il y avait dedans. On leur a expliqué comment le socle avait été fabriqué, ils n’ont pas été convaincus, alors Thomas les a laissé ouvrir.
- Dans ce rêve, il y avait l’idée de se distinguer des installations précédentes en la rendant mobile, comme les grandes machines de Nantes où Nicolas a travaillé. Mais était-ce possible dans le petit espace de la placette ?
- Dans leur rêve, il y avait le désir de rendre le public participant de l’œuvre. Du ludique avec un mythe aussi inquiétant où deux interdits furent transgressés ? Est-ce bien sérieux dans l’art ?
- Pour l’association 6M3 qui gère le Socle, il fallait un peu de continuité avec l’installation précédente, l’Odyssée de la Grande Ourse. Ce fut assuré par la visibilité du Socle lui-même, mais aussi par le grand disque rouge peint sur le mur, où était écrit un poème. Ici, ce sont les 3 chimères qui sont le poème. La placette est un petit théâtre avec désormais un fond de scène.
Dans le mythe de Pandore, le plus important est ce que l’on ne voit pas : l’espérance qui reste tapie au fond de la boîte.
C’est cela que l’on vous souhaite de manifester, car notre monde ne va pas bien et qu’il a besoin de vous toutes et tous pour tourner.
Alors, commencez par la manivelle qui fait tourner ces êtres merveilleux, un bestiaire qui changera d’aspect la nuit tombée.
Merci.
Michel
Crédit photo : Mathieu Gardes