Rebecca Journo, L’épouse
Sans aucun doute cette femme qui déambule, habillée de blanc, est mariée. Pourtant, sa pâleur inquiète, ses gestes saccadés interrogent, son désarroi palpable surprend. L’épouse est une variation sur la jeune fille devenue marionnette, des temps, de la société, d’un homme, d’un père, peu importe… Son errance tout autant interrogation qu’ivresse subie, comme après un coup du sort, attire, malgré tout. Car ses gestes de pantin, légers déhanchements, tressautements contenus, hoquets nerveux, la parent d’une aura mystérieuse d’héroïne de cinéma expressionniste, l’instaurent telle une incarnation vénéneuse du mal qu’elle a subi. Rebecca Journo, dans ce premier solo longuement mûri, révèle un imaginaire parcouru de mélancolie, d’inquiétante d’étrangeté, de sourdes tragédies muettes. L’épouse, plongée dans le public, communique de corps à corps son trouble existentiel. Qui se reconnaîtra ? Qui me sauvera ? Ne me quittez pas !
Chorégraphie et interprétation : Rebecca Journo
Musique : The Molendinar
– Claire M Singer
Production : La Pieuvre
Soutiens et partenaires : Danse Dense, Collectif 12, Les Petites Scènes Ouvertes
Projet soutenu par la Région Île-de-France dans le cadre du dispositif FoRTE – Fonds régional pour les talents émergents.
crédit photo © Florent Voisin