Une œuvre singulière qui évoque la vie, l’émotion, l’espérance. Un signe fort alors que l’Ukraine résiste et que le temps politique est incertain. L’envol, car l’artiste a fabriqué de nombreuses sculptures d’êtres imaginaires avec des pièces métalliques et des ailes prêtes à voler. Un cœur, car l’artiste réalise depuis 2014 de petites sculptures animées qui battent au rythme lent et régulier de la respiration humaine. Pour Le Socle, il a complètement changé d’échelle. L’œuvre d’un poète qui soude et rend beaux les mouvements des moteurs. Une œuvre fragile et précieuse comme le sont les poésies en acte.
Né à Carthage en 1971, Noutayel est ingénieur en électronique. Il vit et travaille en Tunisie et se partage entre la création artistique et l’invention dans l’industrie. Parmi ses nombreuses œuvres cinétiques, l’une fait fonction de fontaine sur l’esplanade d’accueil d’une banque à Tunis. Noutayel a été assisté pour cette création par l’artiste sénégalais SILS.
Cette exposition est réalisée en partenariat avec Marc Monsallier, galerie Talmart, www.talmart.com
« Noutayel est un artiste indépendant dont le travail été présenté en Tunisie, au Maroc, en France. Sa production est parcimonieuse et atypique sur la scène de l’art contemporain. Apprécié par ses pairs, il occupe une place singulière dans son pays. La sculpture cinétique de Noutayel est connue pour allier grâce, poésie et métal. D’abord sans moteur, des équilibres sur une pointe d’acier se balancent et tournent sur eux-mêmes. Puis, comme des créations de Tinguely qui voisinent avec Le Socle Paris, une série de pièces cinétiques sont animées par un simple mécanisme. Outre le cœur qui bat, Noutayel a réalisé une cellule lumineuse, des ailes d’épines, des coquelicots qui balancent au vent, une fontaine aux tentacules mouvantes… Plus que tout et plus que tous, il se consacre d’abord à un jeu d’enfant composé de roulements, d’une bielle, d’un moteur apparent et d’éléments distinctifs qui donnent le thème de l’œuvre. Le cœur qui bat appartient à cette simplicité et à cette poésie. Pièce multiple, la première version a été réalisée en 2014 sur une tige de 2 mètres de hauteur. Puis des cœurs « de console » ont été réalisés pour accompagner l’intimité d’une maison ou d’une pièce de travail. « L’envol d’un cœur » est la dernière version, créée en 2022, destiné à l’espace public Le Socle Paris, pour embellir la ville à l’heure où le monde est plus attentif aux rythmes des batailles qu’à celui des battements de cœur. »
Marc Monsallier.