L’artiste suisse Victorine Mülle vit et travaille à Zürich. Elle est la sixième invitée du collectif 6M3 qui a conçu Le Socle au milieu de la placette. La matière du Socle, de la pierre, ne sert pas à résister au poids d’une sculpture, mais à révéler la légèreté d’une œuvre.
Le mouvement végétatif, une double structure gonflable, est hors norme pour un espace public. Elle exprime la vulnérabilité et la préciosité de ce qui advient : la nature, humaine, végétale et animale. C’est un objet menacé de l’anthropocène, une œuvre d’actualité par sa signification.
La grande peau transparente, d’apparence fragile, enveloppe, un être tout aussi transparent, une énergie, un élan de vie. Ils changent ensemble d’aspect, en fonction de l’éclairage du jour ou de la nuit, du reflet de l’environnement proche et des passants
Toutes les œuvres poétiques de Victorine Müller (des animaux, des végétaux, des êtres imaginaires) sont conçues avec le même matériau et connaissent un écho croissant dans le monde germanophone. Ici, l’artiste fait référence au grand poème de Rainer Maria Rilke, écrit le 8 janvier 1898, « Tu ne dois pas chercher à comprendre la vie ».