L’œuvre onirique des deux artistes lyonnais installée pour l’hiver 22 sur le Socle mêle sculpture et poème sur l’espace public, c’est un conte visuel. Si sa beauté réjouit le passant, du plus jeune au plus ancien, elle questionne notre monde déboussolé.
Elle est peintre et lui sculpteur ; ils réalisent des œuvres dans et autour de la ville, en y associant le vivant sous toutes ses formes et en recyclant les matériaux, notamment le carton ; tout est fait main et low tech.
Dans leur première œuvre d’une si grande taille, ils parlent d’universel, les étoiles, et évoquent nos contes d’enfant. La constellation, avec ses nombreuses étoiles, est peinte sur le drapeau. Ce n’est donc pas celui d’un pays terrestre.
La Grande Ourse de la voûte céleste indique le Nord. Serait-elle tombée sur terre, sur cette placette, pour donner des repères aux humains qui semblent les avoir perdus aujourd’hui ?
Le poème que les artistes ont écrit puis peint invite à suivre cette Odyssée derrière la Grande Ourse :
‘Sans Vagues ni Murmure’
Il y a bien longtemps, dans le lointain du ciel
Sept étoiles dorées dans la nuit palpitèrent :
Rêvant d’ailleurs, la Grande Ourse au regard lunaire
Traversa l’immensité du vide éternel.
Depuis lors, parcourant le triste et vaste monde
La silencieuse vigie aux larges prunelles
Contemple la vaine agitation des citadelles :
Les foules fades et les âmes vagabondes.
Tombé de haut, il faut poursuivre l’aventure.
Est-ce ainsi que les étoiles vivent ? – on l’ignore.
La sentinelle nostalgique aux yeux de phosphore
Déploie son étendard, sans vagues ni murmure.
Car du néant vient toute chose. Par quel mystère ?
En poussant à l’ombre des rêves éveillés.
C’est ainsi qu’éclosent des contes oubliés,
Comme l’histoire des sept points dans la nuit qui tombèrent.
Pour en savoir plus : www.lesocleparis.fr
Contact : sixmetrescube@gmail.com